Et soudain tout change [Reupload]
Résumé :
Pour sa dernière année de lycée, Camile a enfin la chance d’avoir ses meilleurs amis dans sa classe. Avec sa complice de toujours, Léa, avec Axel, Léo, Marie et leur joyeuse bande, la jeune file découvre ce qui fait la vie.
À quelques mois du bac, tous se demandent encore quel chemin ils vont prendre. Ils ignorent qu’avant l’été, le destin va leur en faire vivre plus que dans toute une vie… Du meilleur au pire, avec l’énergie délirante et l’intensité de leur âge, entre espoir démesurés, convictions et doutes, ils vont expérimenter, partager et se battre. Il faut souvent traverser le pire pour vivre le meilleur…
Mon avis :
Difficile de commencer cette chronique tant ce livre a été un énorme coup de cœur. Depuis que j’ai découvert Gilles Legardinier, son évolution, sa progression et l’émotion qu’il insuffle dans chaque histoire ne cessent de m’époustoufler.
Au début, je refusais d’entendre parler de cet auteur. Son succès était immense, et à l’époque, je fuyais les livres populaires pour dénicher les pépites méconnues. Au final, je suis bien contente d’avoir laissé la curiosité prendre le dessus puisqu’il est devenu un de mes auteurs préférés.
C’est avec Demain j’arrête que sa renommée a explosé. Il avait déjà écrit d’autres romans comme L’exil des anges, mais ce sont ses livres à couverture de chat qui l’ont fait connaître. Impossible de passer à côté : elles attiraient immédiatement. Bien sûr, elles ne faisaient pas tout, mais c’était un bon début.
Je dois l’admettre : l’écriture de Gilles Legardinier est irréprochable. Il nous plonge au coeur de ses personnages avec une aisance déconcertante. J’ai pleuré avec Camille, ri des conneries de Tibor, méprisé Dorian, tremblé pour Léa. J’ai souffert, aimé, vécu. Non… j’ai vécu avec eux.
L’adolescence est une période de construction, où l’on cherche à se définir et à trouver sa voie. Mais quand le destin s’en mêle et chamboule tout, c’est le drame. Pas le petit en mode : « j’ai fait tomber le pot de fleurs de la fenêtre sur le balcon des voisins » ou « j’ai oublié de fermer la porte en partant et le chat s’est barré ». Vraiment LE drame qui nous prend aux tripes et qui nous fait crier à l’injustice.
Comme dirait tante Margot : dans ce genre de situation il n’y a ni victime, ni justice. Ce n’est la faute de personne. Et c’est vrai.
« On vit on meurt, les gens pleurent, et après ils se demandent ce qu’ils vont manger. »
Parmi les nombreux personnages haut en couleur, j’ai particulièrement aimé M. Rossi, le professeur d’économie. Il n’impose pas sa façon de penser mais il invite à la réflexion. Dès ma toute première lecture, j’ai senti à quel point il était essentiel au milieu de ces jeunes.
Pour ceux qui ont eu de la chance, et fort heureusement, j’en fais partie, nous avons connu à un moment donné de notre scolarité un prof réellement là par vocation. Qui partage le savoir qu’il a accumulé pendant des années. M. Rossi c’est le prof qu’on a tous rêvé d’avoir un jour. Il représente un peu la Mme Théodoro, prof de français, de quand j’étais au collège. Ou M. Benarata prof d’SVT au lycée. Ainsi que quelques autres enseignants.
Malheureusement, tout le monde n’a pas connu ma chance, ni celle de Camille et sa bande. Et beaucoup se sont retrouvés avec des profs qui se contentent de faire leurs cours, donnent les devoirs sans vraiment se soucier des élèves…
BREEEEEF. Tout ça pour dire quoi déjà?
Ah oui. Tout au long de ma lecture, je savais concrètement ce qui allait se passer. Comme chaque année, je me replonge dans la relecture de tous les livres de M. Legardinier avec le même plaisir. Chaque année, avec l’appréhension du « Et si ça ne me plaît plus ? » Et comme chaque année, le coup de coeur est bien présent.
Impossible de lâcher ce livre, même tard dans la nuit. Je ne voulais pas le finir, je redoutais la dernière page. J’espérais presque qu’en un an, la fin ait changé par magie, que de nouvelles pages soient apparues. Mais je savais que non.
Je me suis alors demandé une chose. Quel est le pire? (ou le meilleur selon le point de vue hein) : est-il plus difficile de lire un livre sans savoir où il va nous mener ou de connaître la réponse et d’y aller quand même?
Je savais pertinemment qu’émotionnellement, mon cœur allait exploser en mille morceaux. Que j’allais rire, que j’allais pleurer. Plus je tournais les pages et plus j’appréhendais d’arriver à la fin. Alors, je posais le livre quelques minutes, pas pour faire durer cette lecture. Mais parce que je savais que j’avais besoin de répit. J’avais besoin d’apaiser mon cœur et de sécher mes larmes. Parce que, croyez-moi, il est très difficile de lire avec les yeux embuées de larmes (si, si je vous assure!)
Pour terminer, je voudrais seulement dire : Merci à Gilles Legardinier. Merci de la passion, de l’émotion qu’il met dans ses livres. Merci de donner vie à ses personnages, de les faire rougir d’amour, de les laisser se faire assaillir par une tribu de petits enfants ingérables juste pour aider un copain, de nous montrer qu’il y a des élans de générosité et d’entraide. De rappeler au monde ce que c’est qu’être adolescent.