Nos cicatrices [Reupload]
Résumé :
« Certaines cicatrices sont invisibles, mais n’en sont pas moins douloureuses. »
Quand Léna emménage en région parisienne, elle ne tarde pas à découvrir que son nouveau logement est mal isolé. Elle entend tout ce qui se passe chez son voisin, charmant, au demeurant, si l’on oublie ses horribles cauchemars à répétition.
Le problème, c’est que l’inverse est vrai et que Nathan est aux premières loges pour assister aux remontrances que la mère de Léna ne manque pas de faire à cette dernière à chacune de ses visites hebdomadaires.
Très vite, cet ancien militaire comprend que si certaines de ses cicatrices sont physiques et visibles, celles de Léna sont plus profondes et invisibles.
Il décide alors d’aider la souris à tenir tête au dragon, sans savoir encore que ce petit bout de femme lui permettra de retrouver le goût de vivre.
Mon avis :
Lorsque Rose Matthews a lancé un appel à partenariat pour la sortie de son livre sur un groupe Facebook, je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’elle accepte ma demande. Depuis quelques années, je m’étais éloignée de ce type d’engagement : trop de pression, trop d’attente de la part de certains auteurs. Sans parler des critères parfois trop exigeants. Il m’est déjà arrivé de voir des propositions de service presse imposant un nombre minimum de vues sur un blog pour être accepté(e). Un SP sert avant tout à faire connaître un livre, mais c’est aussi l’occasion d’obtenir des premiers retours de lecture, non?
« Nos cicatrices » est un roman auto-édité, j’étais influencée par des idées reçues sur ce type d’édition. Il y a une dizaine d’années, je pensais qu’un auteur qui n’était pas publié par une maison d’édition n’avait pas de talent. Après avoir eu des déceptions avec des maisons d’édition et quelques pépites chez les autoédités, j’ai compris que les perles pouvaient se trouver partout.
Assez donné dans le hors sujet. Et si je vous parlais du livre?
En lisant le résumé, je savais que l’histoire allait me plaire. C’était totalement le style de lecture dans lequel j’aime me plonger. J’avoue que lire en format numérique m’a un peu freiné au début. Cela faisait une éternité que je n’avais pas allumé ma liseuse. Mais avant tout, il fallait que je la retrouve. J’ai eu peur de l’avoir perdue, pire encore, de l’avoir oubliée dans un de mes cartons de déménagement ! Puis, ce fut la galère pour réussir à y mettre le fichier. J’ai dû la réinitialiser, heureusement, sans regret. Enfin, j’ai pu commencer ma lecture, et dès le premier chapitre, j’ai totalement accroché ! Impossible de décroché, je l’ai dévoré en moins de 24 heures, c’est dire à quel point je l’ai trouvé génial !
On retrouve donc Léna, une jeune femme timide, n’ayant absolument aucune confiance en elle qui emménage dans l’appartement d’un petit immeuble près de son boulot et qui a des cloisons en papier à cigarette. Très rapidement, elle fait la connaissance de Nathan. Son voisin de palier, ancien militaire, qui au cours d’un accident lors d’une mission à perdu un bras. Les choses s’enchaînent très vite et vous vous doutez l’amour s’en mêle.
D’habitude, je peste quand ça va trop vite. Mais la plume de Rose Matthews est telle qu’on est totalement charmé et que la vitesse à laquelle la relation entre nos deux tourtereaux avance ne choque même pas. Au contraire, je me suis même mise à prier les dieux de la romance pour que ça aille plus vite. J’espérais des regards plus appuyé, pleins de non-dit…. Je me suis mise à rêver de Nathan. Ce mec est un fantasme ambulant.
Plus qu’une histoire d’amour, l’autrice nous parle d’un fait de société qu’il faut évoquer : la violence. Non pas à travers le vécu de Nathan, mais par celui de Léna. Très vite nous comprenons que notre petite Souris (comme Nathan aime appeler notre héroïne) a grandi sous la domination de sa mère narcissique et tyrannique. En bref un vrai dragon ! Je dirais même qu’à côté d’elle, les dragons sont de petites créatures très tendres et affectueuses, que leurs flammes sont comme un câlin tout doux comparées aux répliques dénigrantes que doit subir notre petite protégée.
Tout comme pour “Le passager sans visage” j’ai été peiné, choqué, horrifié, révolté par le comportement de cette mère, qui pour moi n’en est clairement pas une. J’ai alors pensé à ma propre Maman, et j’ai été envahi d’un immense amour. Je me suis dit que j’avais vraiment de la chance d’avoir une mère aimante, se transformant en dragon pour carboniser les personnes qui voulaient me faire du mal tout en étant avec moi bienveillante, toujours prête à me tirer vers le haut. Alors, pour Léna, j’ai éprouvé énormément de compassion, de tendresse pour ce petit bout de femme qui doit, à 25 ans, se reconstruire pour échapper à une mère a essayé d’en faire son petit toutou sur qui passer ses nerfs.
Tout au long du livre, il nous ai rappeler que les blessures ne sont pas toujours visible. Certaines sont à l’intérieur et sont tout aussi douloureuse et traumatisante. Pour ceux qui le connaisse (vue que c’est un titre relativement célèbre) j’ai pensée au livre “13 reasons why” qui traite lui du harcèlement scolaire – entre autre – et du fait que les gens restent spectateurs de l’injustice se passant sous leurs yeux.
Ici, nous avons une forme différente de violence. Avec chance, le message délivré est qu’il est toujours possible de s’en sortir. Le premier pas est de ce rendre compte des choses. De ne pas hésité à demander à l’aide. A accepter les mains qui nous sont tendu. Et petit à petit, avec du travail sur soit même, les choses évoluent de manière positive.
J’avoue que j’ai été un peu triste à la fin de ma lecture concernant le père de Léna. Je crois que j’aurais aimé qu’il ouvre les yeux sur sa femme. Peut-être qu’il se rend bien compte des choses. Mais il n’avait que des regards désolé. Rien de bien concret. J’aurais aimé découvrir qu’il était lui aussi une victime et qu’il évolue en voyant sa fille grandir. Malheureusement, c’est aussi un triste réalité, certains n’arrivent pas à se résoudre à changer de rôle et à s’améliorer.
Quand aux personnages de Marie et Mike, autant l’une est attachante, autant l’autre on a envie de le secouer comme un prunier et de lui coller des baffes. Mais dans les grandes lignes, ils restent l’un comme l’autre, des personnages important.
En bref, voici une lecture que j’ai vraiment adorée ! J’espère sincèrement que Rose Matthews va continuer dans son élan et nous offrir d’autres livres. Sincèrement, j’ai été enchantée de découvrir ce titre et je remercie chaleureusement l’autrice qui m’a donner sa confiance pour ce Service Presse.
Je recommande cette lecture de tout mon petit coeur et j’espère que vous l’apprécierais autant que moi. N’hésitez pas à me faire part de vos ressentis 😉