Le cri

Le cri

Résumé :

Hôpital psychiatrique de Gaustad, Oslo. À l’aube d’une nuit glaciale, le corps d’un patient est retrouvé étranglé dans sa cellule, la bouche ouverte dans un hurlement muet. Dépêchée sur place, la troublante inspectrice Sarah Geringën le sent aussitôt : cette affaire ne ressemble à aucune autre…
Et les énigmes se succèdent : pourquoi la victime a-t-elle une cicatrice formant le nombre 488 sur le front ? Que signifient ces dessins indéchiffrables sur le mur de sa cellule ? Pourquoi le personnel de l’hôpital semble si peu à l’aise avec l’identité de cet homme interné à Gaustad depuis plus de trente ans ?
Pour Sarah, c’est le début d’une enquête terrifiante qui la mène de Londres à l’île de l’Ascension, des mines du Minnesota aux hauteurs du vieux Nice.
Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va lier son destin à celui d’un journaliste d’investigation français, Christopher, et découvrir, en exhumant des dossiers de la CIA, une vérité vertigineuse sur l’une des questions qui hante chacun d’entre nous : la vie après la mort…
Et la réponse, enfouie dans des laboratoires ultrasecrets, pourrait bien affoler plus encore que la question !

Mon avis

J’ai découvert « Le Cri » après avoir lu « Le Passager sans visage » du même auteur. Comme nous y rencontrons Sarah, l’enquêtrice, je me suis rendu compte que je n’avais pas commencé ma lecture dans le bon ordre. Ce qui ne m’a en aucun cas gêner. « Le Cri » c’est le genre de livre qui scotche par son inventivité. J’ai dévoré les pages, repoussant même l’heure d’aller me coucher à son maximum. L’histoire m’a happée dès les premières pages avec cette scène à l’hôpital psychiatrique laissant planer des doutes et plein de questions.

Au départ, je pensais qu’aucun passage en particulier qui ne m’avait marquée… puis en y repensant, il a bien CETTE scène où on découvre le passé d’un des personnages. Une révélation que je n’oublierais jamais. Ce moment terrible où dans sa trahison, il laisse l’impensable se produire sous les yeux de son fils. J’espérais qu’il n’y ait pas de « victime innocente »… le choc n’en a été que plus brutal. J’avais le naïf espoir que, malgré tout, l’amour qu’il portait à sa famille serait être plus fort que n’importe quoi. Mais mon côté fleur bleu a été envoyé en vacance face à l’horrible réalité. Certains nous retire l’espoir, et nous rappelle la cruauté dont l’Homme peu faire preuve.

J’ai beaucoup aimé l’ambiance générale : prenante, tendue, mystérieuse. Le mélange entre l’enquête policière et des questionnements scientifiques est fascinant. L’auteur, tel un cuisinier des mots, sait parfaitement doser le suspense, l’action et les révélations.

J’ai adoré le personnage de Sarah, une femme forte, qui en impose mais qui a aussi ses failles. Elle connaît son travail, mais ses traumatismes peuvent la rattraper, elle se heurte à ses propres démons. La suivre, c’est entrée dans son intimité, dans ses pensées et découvrir une femme plus proche de nous qu’on pourrait le croire. Elle n’est pas  un cliché, ni celui de la demoiselle en détresse, ni celui l’héroïne ultra badasse qui n’a besoin de personne. Certes, c’est une grande enquêtrice, mais elle  avance et surmonte non pas comme une super héroïne, mais comme une femme qu’on pourrait être ou connaître. C’est ce qui la rend si attachante.

Bref, « Le Cri », c’est un thriller efficace, intense qui sort des sentiers battus. Même si la sous-intrigue scientifico-religieuse peut freiner un peu car elle mêle ces deux thèmes que tout oppose : la logique et les croyances divines. Ce qui n’empêche en rien l’envie de savoir jusqu’où l’auteur va nous emmener et quelle sera la finalité de l’histoire. C’est une lecture originale, très accessible, même pour quelqu’un comme moi qui ne s’y connaît pas en  recherche scientifique ou historique.

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