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Month: septembre 2025

Quand nos souvenirs viendront danser [Reupload]

Quand nos souvenirs viendront danser [Reupload]

Résumé :

« Lorsque nous avons emménagé impasse des Colibris, nous avions vingt ans, ça sentait la peinture fraîche et les projets, nous nous prêtions main-forte entre voisins en traversant les jardins non clôturés. Soixante-trois ans plus tard, les haies ont poussé, nos souvenirs sont accrochés aux murs et nous ne nous adressons la parole qu’en cas de nécessité absolue. Nous ne sommes plus que six : Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et moi, Marceline. Quand le maire annonce qu’il va raser l’impasse – nos maisons, nos mémoires, nos vies -, nous oublions le passé pour nous allier et nous battre. Tous les coups sont permis : nous n’avons plus rien à perdre, et c’est plus excitant qu’une sieste devant Motus ». A travers le récit de leur combat et une plongée dans ses souvenirs, Marceline raconte une magnifique histoire d’amour, les secrets de toute une famille et la force des liens qui tissent une amitié.

Mon avis : 

Je ne pensais pas qu’un roman avec des octogénaires comme personnages principaux me mettrait une telle claque. Et pourtant… Quand nos souvenirs viendront danser m’a bouleversée du début à la fin.

Seconde lecture de mai, et comme pour Nos cicatrices de Rose Matthews, je l’ai dévoré en moins de 24h. 349 pages avalées sans voir le temps passer.

À première vue, on se dit : “Des papys et mamies ? Quel rapport avec nous ?” Et pourtant, ces personnages ont été jeunes, passionnés, blessés, amoureux, cabossés. Ils ont vécu, tout simplement. Ce ne sont pas des “vieux”, mais des jeunes très expérimentés. Et ça change tout.

J’ai eu les larmes aux yeux quand j’ai compris que Gustave était NOTRE Gustave. Ceux qui ont déjà lu Virginie Grimaldi savent de quoi je parle (dites-moi que vous avez le sachoir !). J’adore cette façon qu’a l’autrice de relier ses histoires, comme si ses personnages vivaient dans un grand univers commun.

Marceline et Anatole m’ont énormément touchée. Leur relation m’a fait réfléchir à ce que j’aimerais être plus tard : peut-être une future Marceline, un peu trop piquante et sarcastique, mais avec une histoire derrière chaque cicatrice. Anatole, de son côté, m’a bouleversée par son évolution : pas toujours tendre, mais éternellement aimant, et capable de s’adapter.

J’ai aussi eu un vrai coup de cœur pour Joséphine, ce petit bout de femme qui s’émerveille d’un rien. Je me suis reconnue en elle : sensible, émotive, capable de s’émouvoir pour un souffle de vent. Elle apporte une bouffée de légèreté au roman, et je l’ai adorée.

Au fil des pages, j’ai commencé à penser à ma propre vie. À mes “demain”, à mes “plus tard”. Est-ce qu’un jour j’aurai des petits-enfants à qui raconter comment j’ai connu mon Anatole ? Est-ce que je pourrai me retourner avec fierté, sans trop de regrets ? Ce livre pousse à la réflexion, tout en enveloppant le lecteur de douceur.

Et puis il y a Didier, le maire. Au début, j’avais envie de lui hurler dessus. Mais très vite, j’ai senti qu’il y avait “un chihuahua sous le canapé” (😏). L’autrice nous balade jusqu’au bout et, évidemment, toutes les réponses tombent au final. Je vous laisse la surprise…

Ce roman, c’est un mélange d’émotion, de tendresse, de rires et de larmes. J’ai refermé le livre en lâchant un énorme : “Bordel !” Et ça, ça fait du bien.

Si vous n’avez jamais lu Virginie Grimaldi, Quand nos souvenirs viendront danser est une magnifique porte d’entrée. 💜